Le Congrès Nouveau Centre de Valence

Publié dans "Le journal de Carcassonne et de l'Ouest Audois"

Le 21 octobre 2012, au milieu de la grande salle de la Mutualité de Paris, pleine à craquer de 4.000 participants, Jean-Louis Borloo a réussi le lancement de l’UDI (Union des Démocrates et Indépendants), regroupant à peu près toutes les sensibilités que comptait la vieille UDF, les nouveaux en plus, comme le sénateur du Haut-Rhin Jean-Marie Bockel de la Gauche moderne, la sénatrice UMP de Paris Chantal Jouanno et de nombreux dissidents du MoDem lassés des trahisons permanentes de leur leader François Bayrou. Rappelons que l’UDF a été le premier parti de France. En 1988, c’est lui qui comptait le plus grand nombre de parlementaires. Arrivé au bras de Madame Simone Veil - applaudie par une salle debout - Jean-Louis Borloo annonce officiellement cette création devant ses amis assis dans les premiers rangs - les Jean Arthuis, Hervé Morin, Yves Jégo, Maurice Leroy, André Santini, Thierry Breton, Michel Barnier, Jean-Marie Vanlerenberghe, etc.
A Simone Veil, on jure «Madame, je vous fais le serment de la Mutualité: vous serez fière de nous».«le TGV de l’UDI est lancé». Une vidéo de Valéry Giscard d’Estaing souhaitant bonne chance à l’UDI a été très applaudie, étant donné que VGE ne se prononce jamais sur la politique de la France, c’était un évènement.
Pour gagner les élections, l’UDI a vocation à constituer une coalition avec l’UMP, une coalition loyale. Les cofondateurs veulent faire de l’UDI le «premier parti de France». Pour Borloo il est déjà « le premier parti écologique et le premier parti européen.» Depuis ce lancement, chacun des partis centristes a orga-nisé son congrès, réélu son président, lancé son programme.

Le Congrès du Nouveau Centre a eu lieu à Valence dans la Drome le 2 décembre 2012. Hervé Morin a été réélu Président avec 94,18 % des voix (vote électronique auprès de 9.700 adhérents).

 

1.000 personnes, enthousiasme à l’unisson, ont participé aux débats, aux tables rondes animés par le Député européen Nouveau Centre Jean-Marie Cavada et le journaliste, scientifique François de Closets, et applaudit au projet qui met en avant quelques idées fortes et originales comme de cesser de créer en France des strates, mairies, communautés de communes, départements, régions. Faisons de grandes économies et gagnons en efficacité, à l’américaine, en supprimant la moitié des députés, les préfectures, les conseils départementaux et en renforçant le pouvoir de chaque région.
1. Nous sommes drogués à l’État, perfusés à l’allo-cation, intoxiqués à la régle-mentation.
2. Méfions-nous de ce qui a été souvent le péché mignon des centristes : la tiédeur, la demi-mesure, le consensus poussé à l’extrême.
3. Soyons le parti des libertés individuelles et économiques mais aussi le parti d’une société décentralisée.
4. Entre l’égalité et la liberté choisissons la liberté qui a tellement reculée, rongée jours après jours. Nos compatriotes souffrent de cette société de la contrainte sans pour autant avoir le sentiment d’être protégés comme il faut.
Le Nouveau Centre n’a jamais vraiment adhéré au parti unique proposé par  Nicolas Sarkozy et a été le dernier à y souscrire, Hervé Morin souhaite donc conserver un parti centriste indépendant qui constitue l’une des deux forces les plus importantes de l’UDI «Dans l’UDI, nous rassemblons des traditions politiques différentes. Nous allons y porter notre propre message. Ce que nous portons c’est une volonté de liberté, la volonté de créer une société décentralisée et de confiance. La société actuelle crève de l’égalitarisme qui ne rend personne heureux. La liberté comme projet pour un peuple. On a tant voulu se protéger qu’on a fini par rétrécir progressivement la société. La bureaucratie, la dépense publique, la sur-règlementation qui oblige chacun à se justifier en permanence, voilà ce que l’on a produit… Aujourd’hui les gens veulent qu’on leur foute la paix.
Nous « foutre la paix » est vraiment un beau programme auquel de plus en plus d’Audois adhérent en prenant la carte du Nouveau Centre pour appartenir à l’UDI en passant par la voie royale.

SH