Avec l'UMP, l’UDI oscille entre accord parfait et stratégies franchement divergentes.

Publié le par nouveaucentre11

Le Figaro :

 

Dans ses locaux repeints de frais du boulevard Raspail, Jean-Louis Borloo travaille à définir la ligne de l'UDI. Le président de l'Union des démocrates et indépendants, qui compte 29 députés et 31 sénateurs, a présenté ses vœux à la presse, mardi, avec François Zocchetto, président du groupe sénatorial. L'occasion de faire le point sur les relations avec l'UMP.

L'UDI et l'UMP se situent toutes deux dans l'opposition, mais avec des nuances qui peuvent les conduire de l'accord parfait à des stratégies franchement divergentes. Sur le Mali, par exemple, rien ne sépare les positions du tandem Copé-Fillon et celle de Borloo. «Nous ne mégoterons pas notre soutien au gouvernement», a expliqué Jean-Louis Borloo mardi matin sur Europe 1. Pour lui, «il n'y avait pas de solution autre que d'intervenir», faute de quoi «aujourd'hui, Bamako serait probablement occupée par une bande de narcotrafiquants et de djihadistes».

Sur le mariage homosexuel, en revanche, il n'y a pas de consensus. La ligne «dure» de l'UMP est majoritaire à l'UDI, incarnée notamment par François Sauvadet et le député maire de Neuilly Jean-Christophe Fromantin, mais Jean-Louis Borloo, Jean-Christophe Lagarde et Yves Jégo approuvent le projet. Quant à Hervé Morin, président du Nouveau Centre, il est contre le mariage, mais pour l'adoption par les homosexuels. Les députés de l'UDI seront libres de leur vote dans l'Hémicycle, mais pour tenter de faire émerger un consensus, ils ont mis au point plusieurs amendements pour préciser la notion de «beau-parent».

Municipales: «L'UDI sera présente à Paris»

Les centristes sont moins divisés entre eux sur les accords sur l'emploi signés par une partie des partenaires sociaux, mais leur position diffère sensiblement de celle de l'UMP, qui trouve le dispositif trop contraignant pour les entreprises. Borloo, lui, considère que c'est «indiscutablement une avancée, un bon accord». À tel point qu'il souhaite un vote du texte «le plus vite possible», pour une mise en application «fin mars-début avril» et non en juillet, comme le gouvernement l'a prévu. Il a formé «le vœu que soit inversée dès maintenant la courbe du chômage» grâce à «une baisse massive des charges de 30 milliards». Borloo a aussi souhaité que «la France redevienne un pays de bienvenue» : «Je préfère l'époque de la France accueillant Noureïev à l'époque de la Russie accueillant Depardieu.»

C'est aux municipales que les dissensions entre l'UMP et l'UDI risquent d'être les plus fortes. Borloo «ne croit pas une seconde» que «Paris soit ingagnable» et explique que «l'UDI sera présente à Paris comme dans les principales villes, en accord ou pas avec l'UMP». «C'est un sujet dont on débattra fin février, début mars», a-t-il répété, refusant de lever le suspense sur sa propre candidature.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article