Le Journal de Carcassonne et de l'Ouest Audois

Publié le par nouveaucentre11

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Le grand chamboule-tout

 

La crise est au cœur des débats publics, surtout pour être agitée et faire peur, trouver des boucs émissaires. La crise existe mais personne ne s’informe vraiment, voulant cependant trouver des solutions à l’emporte-pièce. Alors qu’il y a une crise de l’Europe mal structurée et trop faible, sans véritable budget européen, sans harmonisation fiscale ni convergence sociale, on accuse l’euro qui pourtant se porte très bien. Sans l’euro point de salut et si la Grèce revient au drachme, elle ne pourra plus importer et finira par vendre le Parthénon aux Chinois et son âme à Bouddha et cela serait un dra(ch)me.

Il y a bien sûr la crise boursière et l'urgence d’imposer des règles interdisant la spéculation à nu ou les effets de leviers indécents mais la crise n’est pas que financière, elle est celle d’un vieux monde qui n’a jamais su prévoir les immenses changements qu’internet, la vitalité des pays émergents et la démographie du monde ont apportés.

 

La sinistrose est totale au moment où chacun devrait se retrousser les manches pour inventer l’Europe du XXIème siècle. Il n’y a plus de place pour l’homme providentiel, il faudra désormais gouverner avec les Français, les PME, les associations, les syndicats, les salariés et les patrons. Les problèmes d’agriculture ne seront pas réglés par des énarques. Ce monde feutré est fini. De la crise, la France peut sortir grandie si enfin elle se regroupe via l’Europe. On est toujours plus fort dans l’union que seul. Ce qui est vrai pour les personnes est vrai pour les pays. Et la France a plus d’un atout dans son sac. Elle a su résister mieux que les autres au déficit public mais ne pourra rien faire si le système se bloque.

 

Un grand problème de la France pour envisager son avenir tient sans doute aussi dans ce chiffre alarmant : 20% des élèves entrant en 6e ne savent ni lire ni écrire. On peut deviner facilement leur avenir d’exclus et celui du pays tout entier dans quelques années. Pourtant ne sont mis en cause ni les enseignants, ni notre dépense publique en matière d’éducation qui est une des plus fortes et toujours en augmentation. Il serait donc important de créer un moratoire sur la diminution des moyens de l’éducation nationale et de donner beaucoup plus d’autonomie à chaque établissement dans le respect des programmes nationaux. Les rats des champs et les rats des villes ne rencontrent pas les mêmes situations.

 

Les Présidentielles, la grande loterie

 

Des sondages très fantaisistes sortent chaque jour pour nous tenir informés, disent-ils, des intentions de vote des Français pour les élections présidentielles de 2012.

Comment peut-on faire des prévisions sur des élections dont on ne connaît pas les candidats ?

Aujourd’hui ils n’y a que 3 candidats déclarés par leur parti respectif : Eva Joly, Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen.

Pour l’UMP Nicolas Sarkozy n’a rien annoncé alors que Christine Boutin a osé sortir le nez.

Au PS on ne saura que le 19 octobre qui de François Hollande, Martine Aubry, Ségolène Royal, Manuel Valls, Arnaud Montebourg ou Jean-Michel Baylet sera l’homme (femme) providentiel.

Au Centre il a été décidé de bien asseoir la nouvelle alliance des centristes avant de donner le nom d’Hervé Morin ou de Jean-Louis Borloo qui ont deux épines dans le pied, Dominique de Villepin et François Bayrou, deux ego avec qui personne ne peut s’allier.

On peut aussi trouver des noms de personnes dont on a du mal à penser qu’ils obtiendront les 500 signatures obligatoires pour ce genre d’exercice, Adel Khezzane, Nathalie Arthaud, Philippe Poutou(NPA, successeur de Besancenot), Nicolas Dupont-Aignan, Frédéric Nihous, François Asselineau, Robert Baud, Calixthe Beyala, Jérémy Bizet, Gérard Borgia, Jacques Borie, Patrick Bourson, Renaud Camus, Jacques Cheminade, Hervé Couasnon,  Pascal Dequéant, Gérard Gautier,  André Gérin, Patrick Giovannoni,  Brigitte Goldberg, Jean-Marc Governatori, Stéphane Guyot, Marc Jutier,  Laurent Lenne, Patrick Lozès, Nicolas Miguet,  Alain Mourguy, Sandrine Pico-Deprez,Gérard Privat,  Francis Rongier, Aurélien Tricot, Maxime Verner, Clément Wittmann…Alors les sondages…Les premiers déclarés ne seront pas les premiers dans les urnes. Alors tout se passe en dessous, loin des caméras et les pires chantages s’exercent. Les partisans de Mélenchon ou d’Eva Joly ne participeront pas aux primaires socialistes ou pourtant tous les sympathisants de gauche sont attendus. La couverture du Nouvel Observateur titre sur Les Flingueurs (Comment l’Elysée met au pas ceux qui dérangent) et c’est bien de cela dont il s’agit. Nicolas Sarkozy tente de raccrocher les centristes en brandissant le risque de la division qui ferait perdre la droite toute entière alors qu’Hervé de Charrette clame « N’ayez pas peur » car cet argument  est une contrevérité historique, la pluralité à droite n’ayant  jamais fait perdre les élections. Au contraire, le choix permet d’éviter la désaffection des urnes.

 

Et dans l’Aude

 

Dans notre département bien loin des préoccupations du XXIe siècle (Frèche où es-tu ?), les élus pataugent entre économies drastiques et recrutements massifs dans les espaces territoriaux afin de mettre en place un système bien verrouillé en vue des élections… de 2014. Une seule voix comme toujours, tout ça c’est la faute au président de la république. Fermez le ban.

Jean-François Daraud

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Des Audois heureux à la Grande Motte

Avec Jean-François Daraud, Président de la Fédération de l’Aude du Nouveau Centre et les Conseillers Nationaux Nicole Bertrou, Jacqueline Bonnet, André Arrans, Sabine Richard-Nicolas et ceux du Tarn Paul Martin et Yvonne Delbosc, nous étions à la Grande Motte les 10 et 11 septembre pour les 1ère Universités d’été de l’Alliance Républicaine, Ecologiste et Sociale (A.R.E.S.), la toute nouvelle confédération des Centres qui regroupe le Nouveau Centre d’Hervé Morin, le Parti Radical de Jean-Louis Borloo et la Gauche Moderne de Jean-Marie Bockel.

Une météo au beau fixe, une organisation impeccable et une ambiance merveilleuse. Avec leurs drapeaux, bannières et logos, Jean-François Daraud et le Nouveau Centre ont vite réuni autour d’eux tous les Audois présents, du Parti Radical et de la Gauche Moderne. Et l’Aude est un des premiers départements à avoir posé les bases d’une Alliance départementale, ce qui a beaucoup plu à Yvan Lachaud, Député du Gard et Président du groupe Nouveau Centre à l’Assemblée et à Hervé Morin, tous deux venus à Carcassonne soutenir cette jeune Fédération qu’ils couvent et regardent avec amitié.

 

C’est incroyable ce que l’on vit à l’intérieur d’un groupe par rapport à ce qu’en disent les journalistes politiques de tous bords.  Ça me fait penser aux lendemains des manifestations quand on lit 10.000 personnes selon les organisateurs, 800 d’après la police. Là c’est pareil. Les très nombreux journalistes voulaient simplement savoir si Borloo se présentait aux élections présidentielles pendant que nous, nous voulions entendre ce que le centre pensait de la crise, de l’éducation, de la sécurité, de l’immigration, des injustices sociales qui croient encore avec les nouvelles économies du gouvernement sur le dos des classes moyennes (Mutuelles, Plus-values…)

Avec plus de 2000 participants, ces Universités ont été un véritable succès. Non seulement par la présence des élus et des militants des partis qui composent l’Alliance, mais aussi par la qualité des débats préparés de main de maître par un Jean-Marie Cavada brillantissime qui a su sélectionner des intervenants de haut vol pour des échanges passionnants sous le chapiteau comme dans les diverses commissions.

Merci aussi aux bénévoles de la Gauche Moderne, puisque la Direction nationale de l’Alliance avait confié à Jean-Marie Bockel la responsabilité politique de l’organisation de ces journées, et que l’organisation opérationnelle avait été confiée au Délégué Général de La Gauche Moderne, Christian Debève. L’occasion, pour cette formation de taille modeste, de montrer ses capacités et son efficacité au service d’un projet politique, qui sera présenté dans les mois qui viennent à tous les Français.

 

Rama Yade ne lâchait pas Borloo d’une semelle, sa copine Fadela Amara était venue la voir, et de très nombreux députés, sénateurs et élus territoriaux composaient trois rangs de personnalités remarquables.

Notre chouchou, Hervé Morin, cet homme si vrai, a été époustouflant dans son discours d'humanité, d'emotion, de sincérité et si la tension a été palpable au départ, elle a fait place à un public qui applaudissait toutes les deux phrases. Il a tout apaisé. Il a martelé les 2 urgences de l’Alliance : réunir toute la famille centriste et présenter absolument un candidat commun aux élections présidentielles de 2012. Ce qu’il a dit était si frappé au coin du bon sens et de la simplicité que l'intervention de Jean-Louis Borloo a été écoutée sans grande passion, et sans véritables applaudissements comme si lui-même avait été troublé parce qu'il venait d'entendre. Ces deux hommes rassurent en montrant des politiques qui ont une vraie conception de la gestion de la Cité.

Les jeunes du Parti Radical criaient «Borloo président!» mais ils étaient repris par Hervé Morin «On n'est pas là pour constituer une écurie présidentielle, ni pour voir qui va gagner à l'applaudimètre!» puis «Chacun est libre d'annoncer sa candidature au moment qu'il juge le plus opportun, même si, dans notre cas de figure, il serait mieux qu'on y réfléchisse ensemble.» ce qui a détendu l’atmosphère. Ce sera l’un ou l’autre, mais pas les deux. On attend juste de savoir si vraiment Borloo est prêt « car ce qui nous fera gagner, c’est l’envie » et Hervé, c’est sûr qu’il a envie. Ça donne envie.

Ils pensent tous les deux avec Jean-Marie Bockel que les élites, le système ont abandonné les sujets vitaux, qu’il faut s’adapter très vite au monde en constante évolution et entrer dans le XXIe siècle avant de se faire manger par les pays émergents du BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine) à qui tout réussi, bien loin de la crise qui abat les vieux pays.

Un tonnerre d’applaudissements a ponctué le «serment de La Grande-Motte» d’Hervé Morin : «2012, c'est sinon la victoire, au moins un groupe parlementaire capable de peser d'égal à égal avec l'UMP. Ce n'est pas 30 députés que je veux, c'est un groupe de 80 ou 100 députés sans lesquels aucune majorité ne sera possible.»

La Fédération de l’Aude est repartie de la Grande Motte gonflée à bloc, l’avenir est à eux, la recomposition du paysage politique français va se faire. Il n’y aura plus la scission droite-gauche, il y aura recomposition du paysage à droite et au centre, ce qui fera diminuer le Front National et on ne va pas s’en plaindre.

Hadrien Garrigos

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